« La Chine a subi des pertes importantes sur les créances qu’elle a consenties à de nombreux pays. Elle a constaté que plusieurs pays africains notamment – n’étaient plus en état de rembourser leurs dettes contractées à son égard comme l’Éthiopie, le Congo, la Zambie ou l’Angola. Pour ne pas continuer à y perdre, l’espoir est qu’elle se rapproche du Club de Paris, pour procéder à des restructurations de ses dettes africaines. Si tel est le cas, elle sera beaucoup plus regardante sur les prêts qu’elle consentira aux pays africains. La conséquence sera qu’entre 2021 et 2025, cette prudence priverait la seule Afrique du Sud de 10,7 milliards de dollars, le Kenya de 6,6 milliards, l’Angola de 5,2 milliards, l’Éthiopie de 4,7 milliards, l’Égypte de 1,3 milliards, la Zambie de 1,1 milliards et le Ghana de 0,9 milliards. En cinq ans, ces sept pays y perdraient un total 30,5 milliards de dollars. C’est à l’Éthiopie que ce manque poserait le plus de problèmes, car il représenterait près de 15 % de ses besoins de financements extérieurs ». « Le repli sur soi de l’Empire du Milieu ainsi que sa surveillance plus stricte des investissements à l’étranger de ses entreprises publiques et privées. Compte tenu de leur dépendance à l’égard des investissements chinois, ce serait la Zambie, l’Éthiopie et le Ghana qui auraient le plus à perdre à ce coup de frein ». « Le ralentissement de la croissance de la Chine la rendrait moins gourmande en minerais comme en hydrocarbures, privant les pays exportateurs africains, de rentrées en devises. Sur dix ans, le déficit de recettes atteindrait 9 milliards de dollars, l’Angola perdant à lui seul 4,7 milliards ».
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