Ce jour-là, ces jeunes ne se rendaient même pas compte de l'émotion et des frissons qu'ils causaient en moi à la vue non seulement de ce qu'ils avaient pu réaliser en un temps si court, mais l'enthousiasme avec lequel ils me présentaient tout cela. Et surtout, la place qu'ils me démontraient qu'ils m'avaient donnée dans leurs coeurs. C'est là que j'ai compris que non, je n'avais pas été fou de penser qu'on pouvait contourner les manquements des gouvernements africains en misant directement sur la jeunesse éveillée et courageuse. J'ai eu ce jour là, la confirmation que toutes ces nuits sans sommeil passées avec eux à plus de 15.000 km d'ici, en Chine, a leur expliquer et re-expliquer comment tirer profit du système chinois pour développer l'Afrique, profitant de l'insomnie de la différence des fuseaux horaires entre le Cameroun et la Chine. Ce qui nous portait presque tous les jours à nous retrouver ensemble à 2 heures du matin, alors que nous tous savions que le dernier bus qui quitter nos hôtels pour la foire de Canton partait à 9h pour certains et 10 h pour ceux qui logeaient dans les hôtels 5 étoiles.
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