Au XVIIème siècle, le Roi Louis XVI cherche une solution durable à la grande famine qui sévit en France. Il s’adresse au parlement de Besançon qui l’avait interdite à proposer une solution alternative au blé, très insuffisant pour résoudre le problème de famine en France. Le parlement s’adresse à l’Académie des Sciences de Besançon qui organise aussitôt un concours. A remporté le premier prix, le pharmacien de l’Hôpital des Invalides à Paris, un certain Antoine Parmentier. Il a osé proposer ce que personne ne pouvait imaginer comme alternative au blé qui ne produit pas assez : la pomme de terre ! L’Académie de Paris valide l’offre de Parmentier, mais le peuple français très croyant, crie au scandale. On raconte que le Roi a trouvé un sataniste pour les mettre dans la sorcellerie en leur faisant manger un tubercule, un produit du Diable. Parmentier a une idée de génie : il demande et obtient du roi Louis XVI un terrain militaire à Sablons, à Neuilly, aux portes de Paris. Il fait construire des grandes barrières avant de commencer ses cultures. Sans dire ce que c’est. Le 4 Mai 1786, Parmentier plante les premières pommes de terre. Il fait raconter par ses employés aux curieux que là-bas, on cultive un trésor directement destiné au roi. L’attention des populations est d’autant aiguisée que dans la journée, cette plantation est gardée par de nombreux militaires. On repousse à coup de fouets tous les curieux qui tentent de savoir ce qui s’y cultive d’aussi précieux. Mais, après 3 mois, à l’approche de la période de récolte, la plantation n’est plus gardée la nuit. Et chaque nuit, les populations s’organisent pour aller voler ce trésor réservé au roi de France. Ils vont chez eux cuisiner et manger avec plaisir la pomme de terre. Ils sont contents. Ils sont loin d’imaginer que c’est la pomme de terre pour laquelle on avait risqué le lyncher lorsqu’il avait proposé l’idée. Le 24 août 1786, Parmentier apporte au château de Versailles, au roi Louis XVI, sa première récolte de pommes de terre. Le roi met une pomme sur sa chemise et l’autre dans la perruque de son épouse Marie Antoinette en remerciant Parmentier avec ces mots : « La France vous remerciera un jour d’avoir trouvé le Pain des Pauvres »