C'est ce qui explique que malgré mes tours en Italie, France, Canada et Etats-Unis, lorsque j'ai fini mes études en 1992, j'étais pressé de rentrer chez moi recommencer à vivre, à respirer. Mais un contre-temps m'attendait sur le chemin de retour à la maison. Un politicien qui a fait tout capoter et m'a poussé à quitter mon pays en catastrophe en 1993 en jurant ne plus jamais y retourner pour m'installer finalement plutôt en Italie. Ensuite en Chine quelques années plus tard. Mais les déboires avec un individu fut-il un politicien suffisent-ils pour jeter la boue sur tout un pays ? Je ne crois pas. C'est ce qui explique que malgré ce qui m'est arrivé, je n'ai jamais proclamé en public des anathèmes contre mon pays. J'étais suffisamment lucide pour me rappeler que ce que ce pays m'avait donné était plus que ce que ce politicien ministre des finances, m'avait enlevé en refusant l'exonération douanière et en liquidant aux enchères mes machines pour devenir industriel dans mon pays, résultats des années de sacrifices d'économies d'un pauvre étudiant camerounais en Italie et au Canada.