Durant les vacances de 1982 je vais envoyer des échantillons de mes diapositives avec ces textes à quelques éditeurs français dont jamais soigneusement recopié les adresses dans les deuxièmes pages des dictionnaires et encyclopédie dans cette bibliothèque de mon lycée. J'avais tout simplement constaté que toutes les photos dans leurs dictionnaires et encyclopédie étaient en Noir et Blanc. Je leur proposais ni plus ni moins que d'améliorer la qualité de leurs ouvrages en intégrant mes photos en couleurs. Un seul répondra positivement à mes courriers, les Éditions Hatier et de la plus belle des manières, en envoyant un de ses cadres me rencontrer. Dans mon pays le Cameroun, on avait enseigné aux gens que pour réussir dans la vie, il fallait aller en France. Mais depuis Bafang, après avoir passé 3 jours sans manger parce qu'il n'yavait rien à manger, j'avait tout simplement compris que le paradis ou l'enfer se trouve là où nous décisons qu'il sera. Ou avec nos actions et l'effort pour le premier ou en restant dans la fainéantise et attendre un Dieu ou accuser le monde entier pour le second. J'avais décidé que Douala serait mon paradis et non Paris. Que le Cameroun serait mon paradis et non la France.