Au même moment où René Vautier se dérobait de la France pour informer le monde entier de ce qui se passait en Afrique sous la France, la même France finançait Cheikh Anta Diop pour faire diversion et écrire en 1954 : « Nations nègres et culture : de l'Antiquité nègre égyptienne aux problèmes culturels de l'Afrique noire d'aujourd'hui ». En parlant des pharaons et leur supposé lien avec les Noirs du Sénégal, on crée un écran de fumée qui va durer des décennies, le temps nécessaire afin que tous les témoins oculaires de la barbarie coloniale française puissent disparaitre sans avoir raconté ce qu’ils ont subi d’un pays qui s’auto-proclamait chantre des droits de l’homme. La propagande française insinuait qu’ils étaient venus en Afrique pour une mission civilisatrice et donc que la colonisation était une chose positive.