Lorsque je suis allé à Yaoundé pour la première fois, j'étais en classe de 4ème au Collège d'Enseignement Secondaire de Bafang, et pour chercher les bouteilles vides à utiliser pour vendre l'huile de palme de mon frère ainé, je devais fouiller dans la poubelle des riches du quartier dit "Bastos" et du quartier dit du "Lac". Ce qui me donnait des informations précieuses sur eux, à travers ce qu'ils jetaient dans leurs poubelles.  Au moment de m'expatrier en Italie pour faire des études d'économie et de commerce, je m'étais dit que si j'étais là, à des milliers de kilomètres de ma terre natale, c'était bien la preuve que l'Italie était plus puissante que mon pays le Cameroun. Que le Cameroun avait un retard technologique sur l'Italie. Et que je n'étais pas là que pour étudier ce que les italiens décidaient de m'enseigner, mais de les observer, de les espionner pour définir toutes leurs forces, mais aussi leurs faiblesses. Afin de mieux comprendre le levier sur lequel, le Cameroun aurait dû appuyer pour combler son retard.