Vous savez mieux que quiconque que lorsque l’Union européenne à l’unanimité s’active pour un Africain, c’est qu’il est celui qui a démontré le plus de capacité à maintenir les chaînes invisibles de l’esclavage que portent ses propres frères et sœurs. Tous nos leaders qui ont osé dénoncer cet asservissement ont tous été foudroyés sur la route de Damas, Steve Biko en Afrique du Sud, Sankara au Burkina Faso, Moumié au Cameroun, N’krumah au Ghana, Lumumba au Congo-Zaïre, etc. D’autres, plus chanceux, ont passé l’essentiel de leur vie en prison, c’est le cas de Mandela en Afrique du Sud avec 27 ans passés derrière les barreaux. Gamal Abdel Nasser en Égypte incarcéré en 1934 à l'âge de 16 ans par les colons britanniques, devenu président en 1953, est rebaptisé par le Royaume-Uni le « Mussolini du Nil »,pour avoir remplacé la royauté par la République, nationalisé une série de services, d'industries et le canal de Suez et avoir détruit les champs de coton de l'ère coloniale pour passer à l'industrialisation de son pays. Pour tous ces péchés, il subira une dizaine de tentatives d'assassinats commandités par Londres et Paris. Mais Nasser fut plus chanceux que Kadhafi parce que le Président américain Eisenhower a eu le courage politique de stopper ces pays qui ont déclenché en 1956 une guerre pour, disaient-ils, "protéger le peuple égyptien d'un dictateur". Le Président Eisenhower a eu le courage que vous n'avez pas su avoir en les stoppant et en exigeant qu'ils se retirent immédiatement de l’Égypte. Même si l'URSS a brandi, pour les faire plier, la menace nucléaire.