La reddition d'une armée ou d'une nation est scrupuleusement encadrée par des conventions internationales et des traités.
Question : Sur le plan militaire, comment sait-on qui a perdu et qui a gagné ?
Réponse : Au début de chaque guerre, chaque belligérant annonce qui prend le nom de « Buts de Guerre ». A un moment donné du conflit, lorsqu’une des parties n’a plus la forces ou les ressources pour continuer la guerre, sans avoir obtenu ce qu’il avait annoncé au départ comme « but de guerre », il est considéré comme le perdant et c’est lui qui doit capituler en acceptant toute la liste que l’autre belligérant avait affiché comme « but de guerre ».
Dans le cas du conflit ukrainien, dès le début, on a compris très vite que l’Ukraine était très mal conseillée par les Occidentaux qui, dans leur soutient, n’ont jamais communiqué leur but de guerre. Ceci nous permet de tirer deux observations :
Dire qu’on va aider l’Ukraine pour empêcher la Russie de gagner, était une manière trop générique apportant les preuves que depuis le début, les Etats-Unis n’ont jamais cru à la victoire de l’Ukraine sur la Russie. Sinon, ils auraient clairement établi un but de guerre.
L’Ukraine a précipitamment annoncé que son « but de guerre » était de récupérer tous les territoires perdus depuis 2014, c’est-à-dire la Crimée comprise. Cela était bien entendu une faute de communication, car lorsqu’on va en guerre, on reste vague ou tout au moins, très en déça de l’objectif qu’on aimerait atteindre. Cela vous donne la possibilité de crier victoire à minima.
C’est un peu ce qu’a fait la Russie qui n’a jamais dit ses vrais buts de guerre en dehors de la rhétorique de désarmer l’Ukraine et l’empêcher d’entrer dans l’Otan. A ce stade, personne ne sait toujours, si Moscou veut occuper toute l’Ukraine ou pas. Ce flou assumé donne à la Russie une plus grande marge de manœuvre pour adapter ses prétentions de résolution du conflit à la réalité du rapport de force militaire sur le terrain à la date du début de la négociation, pour la capitulation de la partie adverse. En d’autres mots, n’ayant jamais dit s’il veut contrôler le gouvernement à Kiev à la fin de la guerre, avant la rencontre entre les russes et les américains en Arabie Saoudite, personne ne peut répondre avec lucidité à la question de savoir ce que veulent réellement les russes en Ukraine.
Les autorités russes ont toujours insisté sur le fait qu’ils ne sont pas en Ukraine pour un problème de territoire, mais de la garantie pour leur propre sécurité.
Là aussi, les occidentaux ont prodigué à Kiev des mauvais conseils qui risquent de se révéler fatals pour la rédaction de l’acte de capitulation de l’Ukraine.
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