La vraie différence entre le Cameroun et la Chine n’est pas tellement deux systèmes politiques et économiques différents, mais principalement, deux systèmes éducatifs différents. L’un est un système qui cultive la soumission, l’assimilation à la culture des bourreaux, alors que la deuxième se concentre sur elle-même, pour forger le destin des enfants de la Nation. J’entends souvent les africains dire et répéter qu’il faut changer le système éducatif africain. Je suis d’accord avec eux. Mais une fois que j’ai fini d’être d’accord avec eux sur le postulat, commence mon doute résumé en une autre question : Qui va refaire le système éducatif africain ? Ces mêmes intellectuels formés par les théories racistes de Hardy qui croient que c’est un honneur pour eux d’appeler la plus grande école publique du Cameroun, Lycée Général Leclerc ? A refonder le système scolaire africain doit être cette même classe de dirigeants politiques qui continuent de privilégier d’assurer l’éducation de leurs propres enfants dans les écoles à l’étranger ? Certains vont objecter que mes enfants aussi sont scolarisés à l’étranger, mais je leur répondrais que d’abord je ne suis ni un politicien, ni un haut cadre dans l’administration. « L'égalité, nous ne voulons pas la réaliser par le bas ; nous prétendons au contraire, vous élever peu à peu, vous qui naissez à la vie civilisée, jusqu'au degré d'intellectualité et de moralité que nous avons atteint ; laissez-vous donc guider; soyez des disciples calmes, soumis, corrects ; imitez dans votre travail et votre conduite, les meilleurs d'entre nous, et considérez même les moins bons d'entre nous comme des frères aînés que vous devez respecter toujours et de qui vous devez vous faire admirer ». Le problème de l’Afrique n’est pas de savoir s’il faut changer de programme scolaire, mais surtout, qui doit le faire, avant même de dire pour quoi le faire. Et personnellement, je ne vois pas grand monde aujourd’hui capable de le faire. Les intellectuels sont tous déistes ou égyptologues. Deux orientations choisies et financées par les colons Britanniques et Français pour s’assurer cette soumission. Il faudra beaucoup de courage et d’abnégation aux générations futures pour venir à bout de cette idéologie esclavagiste.
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