Nous sommes le 24 février 2022, le jour de l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe. La télévision française fait une sortie à 9h52 pour informer le peuple français de la puissance russe en Méditerranée représenté par l'Algérie, qui aurait à cause de la Russie, 5 ans d'avance technologique sur la France. Plus précisément, le service du journaliste de France Télévisions, Jacques Deveaux s'intitule : "La capacité militaire de l'Algérie lui permet de bloquer l'accès au détroit de Gibraltar (fermer la mer Méditerranée)" Sous-titre : Selon des officiers supérieurs français, les sous-marins et les missiles de croisière acquis par l'Algérie (à la Russie) lui donnent un avantage significatif dans le contrôle de l'accès à la Méditerranée. Jacques Deveaux écrit : « Les militaires appellent cela une bulle de déni d'accès. En clair, il s'agit d'empêcher l'accès à un lieu grâce à ses capacités militaires. Selon le général Philippe Moralès, le commandant de la défense aérienne et des opérations aériennes françaises, cité par le site spécialisé Opex 360, l'Algérie a désormais la possibilité d'interdire l'accès au détroit de Gibraltar. L'amiral Pierre Vandier, chef d'état-major de la Marine nationale, estime que la Marine algérienne possède des moyens que la France n'a pas encore, ou depuis peu. "L'Algérie dispose de sous-marins du type Kilo équipés de missiles de croisière russes Kalibr depuis 2016, soit cinq ans avant nous", explique l'amiral. Ces missiles de croisière russes peuvent être tirés sous la surface. La Marine algérienne possède six sous-marins russes, tous capables de tirer ces missiles Kalibr. La France a dû attendre la mise au point du missile de croisière navale de conception nationale pour avoir cette capacité. Son premier tir a eu lieu en 2020. L'Algérie a fortement accumulé sa capacité militaire en multipliant les acquisitions auprès de la Russie, et en y consacrant depuis une quinzaine d'années un budget de 2,3 milliards d'euros annuels. Résultat : le visage de l'armée algérienne a profondément changé. Des sous-marins, des navires de surface, des avions. (…) Des moyens sur lesquels sont revenus les députés français Jean-Jacques Ferrara et Philippe Michel-Kleisbauer dans leur rapport sur "les enjeux de défense en Méditerranée". Selon eux, l'Algérie a désormais des "capacités de déni d'accès et d'interdiction de zone en Méditerranée occidentale, à travers un dispositif de défense anti-aérienne composé de S-300 et prochainement S-400 russes et des systèmes perfectionnés des radars". (…) Source : https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/algerie/la-capacite-militaire-de-l-algerie-lui-permettrait-de-bloquer-l-acces-au-detroit-de-gibraltar_4977273.html En d'autres mots, pendant des années, la Russie a préparé l'Algérie à intégrer le club des pays qui ont une capacité militaire et économique pour devenir un contre-poids, une alternative, au système libéral conduit par les Etats-Unis depuis 150 ans, les Briques. Et puis, patatras, l'Algérie ne fera pas partie de la première vague d'élargissement des Brics à 6 nouveaux pays. Réunis à Johannesburg en Afrique du Sud, pour le 15ᵉ sommet du groupe des BRICS qui s'est conclu, jeudi 24 août 2023, le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud valident l'élargissement de leur groupe à six nouveaux pays. Il s'agit de l'Iran, de l'Argentine, de l'Egypte, de l'Arabie saoudite, des Emirats arabes unis et de l'Ethiopie, et ce à partir d'hier 1ᵉʳ janvier 2024, mais pas le plus attendu, l' Algérie. Depuis hier 1er janvier 2024 donc, ces six nouveaux pays ont ainsi fait leur entrée dans ce club qui ambitionne d'offrir un contrepoids à un ordre international encore dominé par les Etats-Unis et l'Occident. Que s'est-il passé pour que l'Algérie soit exclue de cette liste des nouveaux pays devant servir de contrepoids au pouvoir de Washington et de l'Occident ? La réponse est aussi lapidaire, expéditive, concise et laconique, que la question elle-même : la raison tient aux erreurs de débutants en Intelligence Stratégique des dirigeants Algériens, erreurs commises à partir du 24 février 2022, c'est-à-dire, depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Les dirigeants algériens se sont comportés comme la majorité des politiciens du continent africain qui se croient malins lorsqu'ils traitent avec la Chine et la Russie, de vouloir tenir un pied dans deux chaussures à la fois, en faisant des clins d'œil à l 'Occident. Ce qui vaut aujourd'hui la mise à l'écart de l'Algérie.  
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