Les Africains qui ont couru ce dimanche dans toutes les églises chrétiennes d'Afrique et du monde, sont à mon avis, comme ce bébé singe qui ignore tout de sa propre histoire.
Pour les plus rebelles qui se questionnaient sur leur passé, pour savoir ce qui est réellement arrivé à leur parents (comme le sort tragique de cette mère-singe), à leurs ancêtres, les Européens ont utilisé les propres fils et filles du continent africain, qui sont allés à l'école, pour infantiliser les tout le peuple qui n'est pas allé suffisamment à l'école, en lui offrant un très facile, passé supposé glorieux en Egypte. On lui a ainsi raconté que ses ancêtres venaient d'Egypte et donc qu'en quelque sorte, il n'était lui aussi qu'un étranger sur la terre contestée par le colon européen.
Pour les restants africains qui ne cherchaient pas leur passé, mais un paradis facile où on vivrait éternellement après cette vie de misère et d'humiliation permanente, l'Europe a utilisé les restants des fils d'Afrique qui sont allés à l'école, devenus Pasteurs, Prêtres et Imams, pour expliquer au peuple qu'en réalité, oui il vient d'Egypte, mais comme pécheur, comme bourreau du peuple élu de Dieu. Et donc, il faut se repentir tous les dimanches des péchés de leurs ancêtres tortureurs et esclavagistes d'Egypte.
Et là, la boucle s'est vraiment fermé sur ce peuple qui n'a plus aucune chance de savoir qui il est, de savoir d'où il est parti et surtout, ce qui est arrivé à ses parents.
Un pays comme le Cameroun, le mien a l'audace de ne pas commémorer la date de l'indépendance, du 1er janvier 1960 obligeant l'oppresseur français à reconnaitre qu'il n'avait envers le Cameroun auprès de la Société des Nations en 1918 que le devoir de conduire sa partie du Cameroun à l'indépendance et non d'utiliser les autres africains appelés Tirailleurs Sénégalais, pour lui délivrer une guerre qui a fait 1 million de morts camerounais.
Le plus drôle est qu'après, ils sont tous étonnés que des jeunes qui n'ont rien connu de cette histoire tragique de leurs ancêtres à la quête de la liberté en viennent à prendre les armes pour vouloir leur morceau du Cameroun, puisqu'on leur a dit que ce pays n'a d'histoire que son présent.
De son côté, la France est étonnée qu'ailleurs au Mali, au Burkina, au Niger et même au Sénégal et au Tchad, des jeunes sont descendus dans la rue avec des drapeaux russes, pour manifester leur mécontentement et surtout leur ras-le-bol contre ces intellectuels egypto-compatibles que l'Occident nous a servis et charger d'infantiliser tout le continent.
Voilà que cette France-là, sourde et aveugle à la pauvreté humaine qu'elle a contribué à générer en Afrique, accuse la Russie d'ingérence et des gens comme moi, qui ne rappellent depuis des années que le bon sens, comme des proxys de la Russie, ou payés par cette dernière, alors qu'on ne se limite qu' dire la simple vérité aux africains.
Cette image symbolise, une histoire qui était partie pour durer mille ans. Mais elle a été tragiquement interrompue au Mali, au Burkina, au Niger et peut-être prochainement au Sénégal et au Tchad, par des jeunes africains qui n'ont pas connu le cajolement colonial entretenu, pour les chasseurs d'esclaves qu'étaient devenus les chefs d'état africains.
On nous a expliqué que les militaires français étaient en Afrique pour former les militaires africains. Mais depuis que le monde est monde, c'est quoi une formation qui dure depuis 65 ans ? Avec quels résultats ?
Si la France est obligée d'intervenir au Sahel, au Tchad ou au Tchad après les attaques de quelques Djihadistes en sandales à moto dans le désert sahélien, c'est peut-être la plus évidente des preuve que cette formation n'était pas adaptée ni aux africains, ni à potentiel théâtre de guerre en Afrique.
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