A la page 471 du tome 2 chapitre XLIV, de son livre "Le Rouge et le Noir", publié aux éditions Le Divan, en 1927, l'écrivains français Stendhal (1783-1842), écrit : "Le pire des malheurs en prison, pensa-t-il, c'est de ne pouvoir fermer sa porte". Le pire des malheurs pour Poutine et la Russie à l’heure actuelle, est de ne pas conforter sa fermeture vers l’occident et la rendre vraiment hermétique, afin de mieux se concentrer sur les nouvelles opportunités du plus grand marché de la classe moyenne au monde, celui de la Chine, où non seulement les gens ont envie de consommer, mais aussi et surtout, ils ont de l’argent pour dépenser. Ce qui n’est pas le cas des pays occidentaux où l’épargne des familles est en chute libre depuis des années. QUELLES LECONS POUR L’AFRIQUE ? Pendant longtemps, les africains n’ont interprété leurs relations avec la Chine que comme un supermarché où se rendre pour faire leurs courses et obtenir des financements moins chers. Quand la Chine leur demande quels produits ils peuvent importer d’Afrique, pour faire que leurs bateaux ne rentrent plus vides, tous proposent les produits coloniaux, les matières premières qu’ils ont toujours proposé aux européens. Les africains croient en toute bonne foi que si les Européens aiment le café, les chinois devront aimer le café. S’ils aiment le cacao, les Chinois devraient eux aussi aimer le cacao et le chocolat qui en découle. Ce qui est faux naturellement. Les Chinois culturellement, spirituellement, ne sont pas des européens un peu à l’est. Les Chinois sont des chinois. S’ils se ruent sur des baguettes, ce n’est pas parce que ça vient de France. Ils sont la majorité à ne même pas savoir que cela est originaire de la France, mais parce que cela vient de Russie, mais pas la Russie comme surface géographique, mais comme symbole de résistance à l’oppression américaine que la même Chine subit déjà au sujet de l’unification avec son ile de Taiwan. Ils ne sont pas en train de faire la queue devant les magasins russes parce qu’ils ont finalement découvert avec quel chocolat prendre leur thé désormais, mais parce que ce chocolat a le goût sucré de la résistance, de la dignité, de la liberté d’un peuple qui ne veut pas se rendre, le peuple russe. Toute la question est maintenant celle de savoir si un jour, les africains seront capables de créer eux aussi comme les russes en Chine, des magasins où les chinois se bousculeront par centaines voire par milliers chaque jour, pour acheter du miel africain, non pas parce qu’il est spécial parce qu’il vient tout droit de la forêt africaine, mais parce que son sucre est si bon, parce que venant tout droit de la souffrance des hommes qui ont décidé de se battre pour devenir des vrais hommes qui assument leur quête de liberté en déployant les batailles nécessaires contre leurs oppresseurs, pour y arriver. Mais comme se demandait Mao, est-il possible de gagner non pas la guerre, mais la moindre bataille, lorsqu’il est incapable de désigner son ennemi ? C’est-à-dire, celui-là qui entretient notre pauvreté et bloque toute émancipation ?
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