LE PROBLEME EST QUE PROBABLEMENT, CHAKA ZULU N’A JAMAIS EXISTE
Qui est réellement ce personnage avec une légende dans laquelle s’engouffrent tous ces intellectuels africains à la recherche d’une gloire passée qui leur ferait oublier les atrocités et la cruauté de la colonisation ?
Chaka Zulu serait en réalité une histoire montée de toute pièce par l’administration coloniale britannique, en Afrique du Sud, pour offrir aux victimes africaines de sa férocité coloniale, un pseudo passé glorieux incarné par un chef africain encore plus méchant et tyran que la sauvagerie coloniale britannique, pour les consoler du présent.
La première fois que nous avons entendu parler de Chaka Zulu, c’était grâce à un livre intitulé :
« Travels and Adventures in Eastern Africa » de Nathaniel Isaacs (1808–1872), traduit en français par : "Mes aventures... dans un pays qu’aucun homme doué de raison n’a encore foulé", mais aussi du journal intime de Fynn. Isaacs et Fynn étaient deux amis commerçants et esclavagistes et aventuriers britanniques qui vont séjourner en Afrique du Sud pour leurs trafic. Isaacs nous dit qu’il avait 16 ans, quand il arrive en Juin 1825 en aventure à Cape Natal en Afrique du Sud.
Il est à la recherche de 2 autres aventuriers : Francis Farewell, de la Compagnie britannique des Indes orientales (BEIC) et Francis Fynn, un médecin britannique qui ne donnait pas signe de vie depuis 18 mois.
Aujourd’hui, nous savons que Isaacs a menti sur plusieurs points dans son livre, tout au moins à propos de son sujet principal : Chaka Zulu ! Puisqu’il est loin de s’imaginer que son ami Flynn, au lieu de suivre son conseil, va écrire dans son journal intime la phrase conseillée par Isaacs en 1832 : « Fais paraître Chaka aussi sanguinaire que tu le pourras ».
Mais pourquoi ?
Les historiens et romanciers britanniques vont prendre pour argent comptant les affirmations de Isaacs et s’engouffrer dans cette brèche pour enfoncer le clou d’un Chaka « le mauvais sauvage » qui aurait tué 7.000 personnes de son propre peuple pour venger la mort de sa mère et surtout, il aurait interdit à toutes les femmes de son royaume de rencontrer leurs maris pendant un an et surtout de ne pas boire le lait pendant un an.
L’Anglais Rider Haggard va même plus loin dans un roman publié en 1917 où il affirme : « Ce Napoléon africain... a massacré plus d’un million d’hommes. »
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