J’ai appris en Suisse, pays avec le plus grand nombre de barrages hydroélectriques en Europe, on n’y construit aucun barrage sans y incorporer un système dit d’alerte précoce de la population en y intégrant toutes les populations en aval de tout le parcours que prendrait le flot d’eau en abondance en cas de rupture du barrage, à cause d’un tremblement de terre, d’une intempérie ou d’une faute humaine. Il y a un nom que tous les spécialistes suisses de l’alerte précoce de la population connaissent, c’est Kockum Sonics. Kockum Sonics, entreprise créée en 1961, est comme affirmé sur leur site internet, « le premier et le seul fabricant et fournisseur des systèmes d'alarme-eau pneumatique en Suisse selon la décision du Département Militaire Fédéral Suisse ».   Ses sirènes d’alarme et d’alerte dénommées TYFON Tremulator équipent plus de 1200 municipalités  suisses, comme alarme pour les pompiers. Dans ce pays, la Suisse, il y a l’Office fédéral de la protection de la population OFPP dont le rôle est : « d’aider les offices fédéraux, les cantons et les organisations partenaires de la protection de la population à se préparer pour faire face aux risques collectifs et à gérer des événements ». Une fois par an, on teste en Suisse l’alarme générale à une date précise annoncée d’avance,  entre 13h30 et 14h00 et l’alarme-eau entre 14h00 et 16h30. Le prochain test national des sirènes en Suisse aura lieu le 5 février 2025. A cette occasion, toutes les radios et télévisions qui ont obtenu l’autorisation de s’adresser directement à la population suisse sont obligées d’interrompre toutes leurs transmissions pour passer le message que l’Office fédéral de la protection de la population a préparé en sonore pour elles, comme indiqué dans l’article 9 de l’ordonnance du 9 mars 2007 sur la radio et la télévision, ORTV en Suisse. Cet article 9 est clair : toutes les radios et télévisions qui diffusent en direct vers les Suisses doivent non seulement arrêter tous leurs programmes pour diffuser l’alerte des autorités, mais le faire, même pour les simples exercices. Si un pays africain veut lancer une alarme à sa population, que fait-il de ceux toujours nombreux qui écoutent les radios et télévisions étrangères sur qui les pays gouvernements africains n’ont aucun levier pour les obliger à interrompre leurs émissions pour passer l’exercice sur l’alerte de sa population ?