Hélas ! dit-il, à mesure que la faveur et la bonne volonté des princes et des grands seigneurs augmente, nous voyons diminuer le nombre de nos pères. Oh ! qu'il serait facile de procurer la liberté des enfants de Dieu, à des milliers de Chinois, rachetés aussi bien que les Européens, par le sang précieux de Notre-Seigneur ! Il y a encore dans et empire cinq provinces entières, dont chacune est aussi grande que quelques royaumes de l'Europe, où nous n'avons point prêché l'Evangile faute d'ouvriers... Je sais qu'il y a dans la plupart de nos collèges un grand nombre d'ouvriers doués de tous les talents nécessaires pour cette mission... et qui cherchent avec ardeur un nouveau champ pour exercer leur zèle. Je les conjure, au nom de Dieu, de jeter les yeux sur tant de provinces... qui leur tendent les bras..." Il explique ensuite quelles sont les qualités que doivent posséder ceux qui s'y destinent. "... Il leur faut de la science, beaucoup de science, mais je dois avouer que tout cela n'est rien, en comparaison des vertus solides sans lesquelles la science nuit ordinairement... Mais qui sont ceux que nous invitons à venir avec nous à la conquête de la Chine ? Ce sont les généreux soldats de Jésus-Christ, les enfants de saint Ignace et les frères de tant de martyrs qui auraient plus de joie à se voir dans les prisons du Japon ou, comme leurs frères, attachés à des poteaux au milieu des tourbillons de flammes qu'à être comblés des bienfaits et des libéralités de l'empereur." L'espérance de mourir un jour pour Jésus-Christ... » --------------------------------- En d’autres mots, le moteur à vapeur est né en Chine et non au Royaume Uni. Nous le savons à travers une publication de l’année 1687 que les voitures à vapeur circulent déjà en Chine, c’est-à-dire 97 ans avant que l'Écossais James Watt (1736-1819) dépose son brevet en 1784  sur une locomotive à vapeur, qui sera ensuite le déclenchement de ce qui prendra le nom de « révolution industrielle » en Europe. Il faut remonter à cette histoire pour comprendre l’actualité sur l’égarement de l’occident devant l’avance technologique de la Chine sur les véhicules électriques et anticiper la catastrophe qui s’annonce dans ce secteur dans toute l’Union Européenne, accélérée par les choix déraisonnés de la commission européenne de fixer une année butoir de 2035, pour la fin des véhicules à moteurs thermiques. Lorsqu’à la fin de l’année 2023, le Conseil de l’Union européenne annonce un accord sur l’interdiction de vente de voitures neuves thermiques à partir de 2035 dans ses pays membres, c’est en réalité pour espérer prendre de l’avance technologique et creuser l’écart sur les autres pays concurrents, notamment la Chine. Il est alors très loin d’imaginer que c’est un pays africain, en l’occurrence l’Ethiopie, alliée de la Chine, qui sera le premier pays au monde à les bousculer tous et imposer une idée encore plus radicale : l’interdiction totale de toute importation des véhicules à moteur thermique dans le pays. A l’époque, l’idée était imposée par le Parlement européen, sans aucune concertation préalable avec les opérateurs économiques des secteurs industriels en question. Dans l’Union Européenne, tellement sûrs d’eux et de leur avance sur le reste du monde, certains pays comme la Suède, l’Irlande ou les Pays-Bas sont même allés encore plus loin en annonçant que l’interdiction serait pour 2030, en ramenant l’échéance de l’Union Européenne de 5 ans.