Sur la photo : Le camerounais, Dr. Félix Moumié et son assassin, le français William Betchtel des services secrets français. La Faute de Moumié ? Vouloir l'indépendance du Cameroun de la soumission à la France. Que voulait la France ? Réponse dans la conclusion de la Conférence dite de Brazzaville du 30 janvier 1944, où le Général de Gaulle affirme que la France ne va jamais concéder la liberté aux pays africains. C'est ce qui pousse de nombreux intellectuels africains à se battre pour refuser les propos de De Gaulle, comme Moumié, qui a étudié Médecine à Dakar. (Pour la France, les étudiants scientifiques africains devaient être confinés à Dakar et les étudiants littéraires devaient être récompensés et aller continuer les études en France). C'est au même moment que d'autres intellectuels comme Cheikh Anta Diop (récompensés pour aller étudier Littérature en France) valident le dessein funeste (pour l'Afrique) de De Gaulle et passent immédiatement à autre chose. Dès lors, ce n'est plus la liberté qui est prioritaire pour eux, mais la fierté (d'être africains prétendument venant d'Egypte), dans la soumission à la France. Personnellement, je ne crois pas qu'il puisse exister la moindre fierté pour un homme enchainé, pour un homme privé de liberté. Moumié avait raison, même s'il a payé de sa vie, afin que nous soyons libres de le dire aujourd'hui. Et Cheikh Anta Diop avait tort. Car sa diversion n'a à ce jour montré son efficacité à la solution d'aucun des multiples problèmes qui minent le continent africain. Mais alors que le nom de Cheikh Anta Diop est célébré partout au Cameroun, jusqu'à une radio que j'écoute régulièrement quand je suis à Yaoundé, combien de rues ou d'écoles portent le nom de Félix Moumié au Cameroun ? Aucune ! En tout cas, moi, je n'en connais pas.
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