En affaire, le profit étant défini comme la rémunération du risque que vous avez pris pour y arriver, le plus important n'est pas de se lancer dans une activité lucrative, mais le faire en limitant le risque encouru, c'est-à-dire, sans le risque de rester endetté si cela tourne mal, ou que des gens nous demandent des comptes, puisqu'on ne ne lance dans les affaires qu'en comptant sur ses propres économies. Il est suicidaire de se lancer en affaire, en risquant l'épargne des autres. La pauvreté profonde que j'ai connue dans mon enfance m'a poussé à vivre une véritable psychose, celle de redevenir pauvre un jour. Et cela m'a contraint dans une sorte de boulimie dans la création de nouvelles entreprises. Il y a des gens qui sont drogués avec l'alcool, d'autres du football et moi de toujours trouver des nouvelles idées d'affaire hors du commun. L'objectif étant de multiplier toujours plus les sources de rentrées d'argent pour éviter de retomber un jour dans la misère. Il y a des gens qui se suicident parce qu'une affaire est tombée en faillite. Il y 'en a d'autres qui s'endettent, demandent l'argent des autres pour monter des affaires qu'ils ne connaissent pas et donc, ne maîtrisent pas. Ils vivent au dessus de leurs moyens, retardant le moment douloureux de la faillite programmée. Chez moi, pas de soucis, puisque non seulement il n'y a jamais qu'une seule affaire en cours, mais surtout que je n'ai jamais compté sur une banque ou quiconque qui me demanderait ensuite des comptes pour le faire. Et de toutes les façons, à force de rechercher constamment de nouvelles idées d'affaires lucratives et les meilleures stratégies pour les mettre en pratique, l'exercice en lui-même a doté mon cerveau d'une grande fécondité, capable d'allier le peu d'argent à disposition et comment partir de si peu, pour générer le double sinon plus dans un temps suffisamment court. C'est ce qui explique en partie qu'à chaque fois que j'ai participé à un concours en Italie pour tester ma propre intelligence par rapport aux autres citoyens (Italiens) de mon pays de résidence, je n'ai obtenu que le premier prix. Jamais le deuxième. Mon idole Enzo Ferrari disait qu'en Formule 1, on ne se rappellera jamais du nom de celui qui est arrivé deuxième, rien que du premier. Et dans tout ce que j'entreprends, je veux à tout prix arriver premier, sinon, rien. La médiocrité n'est pas le lot des gens qui ont survécu à la dure vie du ghetto. Ici nous sommes à Rome en Juin 2011, la société de transfert d'argent Moneygram va me décerner le premier prix, celui de la meilleure idée d'affaires. Le prix récompensait mon habilité à tirer profit des campagnes électorales en réussissant à assurer la marketing politique des partis politiques italiens de tous les bords, de droite, comme gauche. Les gadgets publicitaires étaient tous réalisés dans mon officine de Chine, là où je réalisais depuis des années, les souvenirs pour les touristes en France et en Italie.