Tous ceux qui vous parlent de l’Inde, de l’Iran ou de la Turquie comme alternative pour l’Afrique sont en effet des contre-révolutionnaires qui font semblant de s’opposer au système en cours, pour faire diversion. Aucun de ces pays n’a réussi sa propre révolution contre le système de l’hégémonie américaine, et ont tous fini par trouver des arrangements pour juguler ses propres contradictions internes toujours non résolues. De tous ces pays, la Chine est la seule qui peut tenir la main des autres pour aller contre le système, parce qu’elle a réussi sa révolution et par conséquent, c’est le seul pays qui peut programmer des initiatives sur 100 ans. Pour déclencher les hostilités contre la Russie en 2022, l’erreur principale des occidentaux a été de ne pas se rassurer de quel côté serait la Chine, qui a les moyens humains, matériels et financiers suffisants pour financer toute révolution ou faire échouer toute contre-révolution, notamment celle occidentale en Ukraine. Tous les intellectuels qui en Afrique, jouent aux équilibristes, jouent aux arbitres, tous ceux qui s’expriment pour dire autre chose qu’avoir le courage de soutenir ouvertement les 3 pays de l’AES dans leur révolution, ne sont que des agents du système qui débattent, débattent, débattent à longueur de journée sans jamais rien proposer de révolutionnaire, juste pour entretenir la diversion afin que rien ne change,  et réussir ainsi au final à maintenir le système de spoliation de l’Afrique par leurs maîtres occidentaux. Tous ceux qui disent que l’Afrique est la seule à posséder le pétrole, le gaz, l’uranium ou le lithium, et que le monde entier court vers l’Afrique, rien que pour cela, entretiennent la narration de l’occident afin d’éloigner des africains, tous ceux qui sont capables de les aider pour rejoindre le groupe des nations libres qui ont les moyens de s’opposer à leur spoliation.   Nous verrons dans cette leçon comment un pays comme l’Irak qui a subi la dévastation militaire des Etats-Unis, subi 25 ans de sanctions et d’embargo des Etats-Unis, subi l’occupation militaire des Etats-Unis est en train, malgré tout de réussir sa propre mutation, en se sortir de l’angle de marginalisation où les Etats-Unis les avaient confinés depuis 1998, pour s’accrocher à la Chine, pour espérer recommencer à devenir un pays normal. Tous ceux qui disent qu’en allant chercher à Pékin ou à Moscou les moyens pour sa lutte de libération, l’Afrique risque de quitter un colonisateur pour un autre, utilisent les narrations impérialistes des occidentaux pour définir tous les autres acteurs qui n’ont aucune envie de se mêler des affaires africaines. Quand une centaine de militaires russes meurent dans une embuscade terroriste et islamiste au nord du Mali, la Russie gagne quoi en échange ? Qu’est-ce que le Mali peut donner à la Russie que la Russie n’a pas déjà ? Personne à Moscou ou à Pékin, cherchera à changer un gouvernement à Ndjamena ou à Abidjan. Ce n’est pas leur problème, ce n’est pas leur logiciel. Ils se fichent de ce que nous choisissons de faire ou de ne pas faire, puisque les conséquences ne seront portées que par nous et nos descendants et pas les leurs. Le renoncement, signifie, de toutes les façons, le status-quo, et donc, s’aligner sous l’hégémonie des Etats-Unis pour en devenir ou rester son satellite, ou le satellite de ses satellites, comme la France, le Royaume Uni ou la Turquie.   Oui, vous l’avez bien lu, la Turquie, satellite des Etats-Unis. Cela me fait toujours rire d’ironie, lorsque je vois un chef d’état africain dire qu’il est contre la France, pour ensuite aller avec la Turquie, en espérant que la Turquie sera le contre-poids contre la France. Ce qui est faut naturellement. La Turquie n’est que l’avatar des Etats-Unis, utilisée comme plan B ou Plan C à activer lorsqu’un pays commence à se méfier des Etats-Unis. Ces intellectuels africains qui citent la Turquie comme force alternative à utiliser contre la France, ne savent peut-être pas que s’ils attaquent la France militairement, la Turquie ne viendra pas à leur secours, mais à celui de la France, parce que la Turquie, est une alliée militaire de la France dans l'OTAN, la plus grande alliance militaire du monde, qui n’existe qu’à travers son fameux article 5 de la défense collective. Le principe de la défense collective est consacré par l’article 5 de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (Otan), créée en 1949, contre l’Union Soviétique, devenue aujourd’hui, la Russie. L'article 5 stipule que si un pays de l'OTAN est victime d'une attaque armée, chaque membre de l'Alliance considérera cet acte de violence comme une attaque armée dirigée contre l'ensemble des membres et prendra les mesures qu'il jugera nécessaires pour venir en aide au pays attaqué.