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1715- Voici ce que l’Irak, l’Iran et l’Arabie Saoudite ont compris du rôle de la Chine que les pays africains peinent à comprendre pour contrer les prédateurs occidentaux du pétrole (Leçon d'Intelligence économique et stratégique)
Les guerres civiles, les guerres religieuses, et l’essentiel des conflits dans le monde depuis 50 ans sont conditionnés par le conflit entre ces deux entités. C’est aussi le dualisme entre la Chine qui représente les CPN et les Etats-Unis, qui représentent les CPI.
Les CPI sont des capitaux privés, répondent à des actionnaires privés et veulent un pétrole à 1 dollar le baril. Car c’est grâce à ce prix exagérément bas, qu’on a pu parler en Occident des Trente Glorieuses, c’est-à-dire, 30 ans de développement continu et soutenu de l’Occident en piochant gratuitement dans les ressources énergétiques des pays dits pauvres et qui croient naïvement que les CPI vont contribuer à leur développement.
Sauf qu’en payant aux pays producteurs qui ont naïvement adhéré à la propagande des CPI, ce prix, d’un dollar par baril de pétrole, sont condamnés à rester pauvres, mais ils ne le savent pas encore. Les pays africains producteurs de pétrole comme le Cameroun, le Nigeria, le Gabon, le Congo, pour avoir fait dans l’ignorance le choix de confier les ressources pétrolières aux CPI, au lieu de les exploiter eux-mêmes, sont tous condamnés à rester pauvres, bien entendu, en se contentant du symbole de quelques nationaux fortement médiatisés par l’occident, érigés au rang de milliardaires, pendant que l’essentiel de la Population restant dans l’extrême pauvreté. C’est le cas du Nigeria, où selon les Nations Unies, 60% de la population vit en dessous du seuil de l’extrême pauvreté, alors que tous les médias occidentaux ne prononcent le nom de Dangote, sans ajouter que c’est l’homme le plus riche du continent africain. L’illusion est parfaite : le Nigeria peut être fier d’avoir le plus grand milliardaire d’Afrique.
Le système des CPI spolie littéralement le pays producteur, à travers une manipulation du prix à la bourse comme par hasard située en Occident, qui fait croire au pays producteur que son pétrole ne vaut pas grand-chose.
Mais tenter de s’organiser entre CPN pour s’opposer à cette spoliation systématique des pays producteurs n’est pas sans risque. C’est la principale raison à la mise au banc des Nations des pays, comme le Venezuela, l’Iran, la Libye de Kadhafi.
En 1973, les Etats-Unis qui ne sont que 6% de la population mondiale, consomment 33% du pétrole produit dans le monde et doivent forcément le payer moins cher : 38,5 cents le gallo de 3,785 litres. En d’autres mots, 38,5 cents x 250 f le dollar à l’époque = 96,25 fcfa le litre d’essence à la pompe, soit, 364 Franc CFA le gallon de 3,785 litres.
Ceci va durer jusqu’à ce qu’en 1973, arrive le choc pétrolier où les pays arabes exigent désormais 55,1 cents par gallon en juin 1974, soit, 43% d’augmentation.
« Le 17 octobre 1973, l'Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP) annonce qu'elle réduira de 5% par mois son débit de pétrole, tant que les États-Unis ne changeront pas leur politique au Moyen-Orient. La veille, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) annonçait une hausse de 17% du prix du brut et une augmentation de 70% des taxes aux compagnies pétrolières.
Le prix de l'Arabian Light, un pétrole qui sert d'indicateur, passe pendant la crise de 2,32 USD à 9,00 USD le baril. Durant cette même période, les revenus de l'OPEP sont multipliés par quatre, dépassant 86 milliards dollars en 1974.
Les occidentaux pensent d’instaurer le boycottage pétrolier arabe, mais ils se rendent vite compte que cela aboutirait à immobiliser toute la circulation automobile, à interrompre le chauffage des écoles et des hôpitaux et ralentirait l'activité industrielle en Europe au point de provoquer du chômage. »
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