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1714- LE PIÈGE DES BOURSES D’ÉTUDE QUE LES PAYS AFRICAINS ACCEPTENT NAÏVEMENT DE L'EUROPE SANS RÉFLÉCHIR !
B- POURQUOI LES BOURSIERS AFRICAINS EN EUROPE SONT POUR LA PLUPART INUTILES AU CONTINENT AFRICAIN ?
Pourquoi pensez-vous qu'un pays comme le Portugal, la Grèce qui plonge dans l'étranglement de la dette publique, doit-elle sentir le besoin d'aller s'endetter encore plus pour offrir quelques bourses d'études aux étudiants venus d'Afrique ?
En Chine, ce sont les étudiants médiocres qui n'ont pas pu trouver leur place dans les meilleures universités chinoises qui vont étudier à l'étranger alors qu'en Afrique, c'est de façon idiote, le contraire qui se produit : les meilleurs étudiants doivent s'expatrier pour continuer leurs études. Ce "fléau" est alimenté par nos prédateurs à travers des bourses d'études que nos pays acceptent sans réfléchir et qui au final ne peuvent en rien aider au développement de notre continent. Au contraire...
Il est évident que si le meilleur élève d'une promotion reçoit une bourse de la Suède, pour aller faire l'Université dans ce pays, dans le subconscient de cet africain est imprimé l'allégeance au bienfaiteur suédois, sans lequel il n'aurait pas accédé à l'Université. Une fois rentré en Afrique, s'il doit choisir entre deux fournisseurs pour un marché publique, c'est tout naturellement qu'il va s'orienter vers le fournisseur du pays où il a étudié. Voilà un seul cas, multipliez cela par 1000, 2000, 5.000 ou 20.000 étudiants africains qui chaque année quittent l'Afrique pour continuer ce parcours de subordination intellectuelle à l'étranger, pour comprendre l'ampleur au bout de 10 ans du manque de patriotisme africain.
C- L'IMPOSSIBLE DIALOGUE ENTRE LES PROFESSIONELS AFRICAINS RENTRES AU PAYS ET AYANT ETUDIE DANS DIFFERENTS PAYS
Lorsque nous éparpillons des étudiants africains dans des pays différents dans le monde, nous sommes en train de créer des monstres qui de retour au pays, ne pourront pas travailler avec les autres collègues venus d'autres pays avec d'autres mentalités. J'ai vu sur place au Cameroun, une guerre sans merci entre les medecins formés en France contre ceux formés ailleurs qu'en France. Pire, s'ils vienent de Russie, aux yeux de ceux formés en France, ils sont moins que des aides-soignants. La loi reconnait les experts comptables au Cameroun, mais aucune école camerounaise ne formait à l'époque les experts comptables. Curieusement seuls ceux formés en France étaient reconnus et admis à l'ordre des Experts Comptables au Cameroun, jusqu'au jour où je me suis pointé à la fin de les études demandant à devenir Expert-Comptable dans mon pays. Comme je raconte dans mon livre autobiographique "in fuga dalle tenebre", j'ai alors découvert que pour faire valider mon diplome italien comme Expert Comptable, les autorités camerounaises ont exigé de moi et obtenu que ce soit l'Ambassade de France en Italie qui établisse une équivalence de mon diplome et certifie en fin de la note d'équivalence que les italiens qui ont le même diplôme, avaient le droit d'exercer en France comme Expert-Comptables.
C'est encore pire pour la guerre entre les ingénieurs camerounais venus d'Allemagne, contre ceux venus de France, jugés par les premiers comme des fainéants et arrogants.
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