Beaucoup d'Africains ne tentent pas de se lancer comme producteurs de richesses dans le secteur de l'industrie, parce qu'ils ont peur d'échouer. Le réflexe naturelle issu de la subordination coloniale de l'Africain, le destine à attendre sereinement de recevoir les ordres d'un patron, comme salarié, ce qui lui donne une fausse sensation d'être à l'abri de tout risque de pertes. L'école coloniale ne leur a pas enseigné qu'on ne gagne l'argent dans l'industrie, que parce qu'on a pris un risque, mais qui doit être calculé et réduit au minium. L'école ne leur a pas enseigné que le profit n'est que la rémunération du risque qu'on prend et que sans oser le risque de perdre, on passera sa vie à devenir un banal salarié quelque part et rien de plus. Pire, l'industrie est un secteur très fermé dans lequel on a besoin d'y être amené par quelqu'un qui s'y trouve déjà pour maîtriser les codes et savoir s'y frayer un passage profitable. Donner la chance aux premiers rares étudiants africains de Chine, inscrits dans les universités de la ville de Tianjin, plus grande ville portuaire du nord de la Chine, à 2 h en voiture de Pékin, de visiter mon usine, était une manière pédagogique d'inciter la jeunesse africaine de Chine, à profiter des opportunités qu'offrait la Chine, pour oser à tenter l'aventure de la création de richesses, dans le secteur industriel, une fois retournés en Afrique à la fin de leurs études. L'africain étant formaté pour devenir en priorité un salarié, ce genre d'exercice de lui suggérer le patronat industriel en lieu et place d'un poste tant rêvé dans une grande entreprise, ou fonctionnaire, une fois rentré au pays, à la fin des études, me semblait donc tout, sauf anodin.