Cela m’a fait rire, le jour où j’ai lu que le milliardaire nigérian Dangote aurait ouvert la plus grande usine de tomate d’Afrique, soi-disant pour contrer la tomate importée. Et je me suis écrié : je lui donne 5 ans, pour tomber en faillite avec cette usine. C’était la même chose lorsqu’un pays africain, le Burkina Faso a dit qu’il aurait investi dans une usine de transformation de la tomate, pour limiter les importations. Que ce soit le privé, même très riche que les états Africains, ils ont tous, quelque chose en commun : les lacunes dans la guerre économique de la tomate que se livrent tout d’abord les Nations et seulement après, les individus. En 25 ans d’expérience dans la tomate, j’ai retenu principalement le fait que les opérateurs économiques publics ou privés, n’ont aucune idée de la complexité du secteur de la tomate. Et ceux qui ont compris le match, n’ont aucune envie de partager leurs informations qui leur permettent de faire la différence sur le marché, avec les potentiels concurrents. Prenons l’exemple d’un pays : le Togo. Supposons que le gouvernement togolais décide d’investir dans la culture et la transformation de la tomate en espérant bloquer ainsi les importations. Le problème est que ce gouvernement depuis le début s’est trompé dans l’angle de raisonnement face au problème, parce qu’il est dans une position d’administrateur et non de bagarreur sans soutien. Cette position lui donne une idée très romantique de la tomate. En industrie, quand on dit que quelqu’un a une idée romantique, cela veut dire qu’il a une idée trop simpliste, naïve, crédule. Le politicien togolais ou l’homme d’affaire togolais ne sait pas que ce qu’on appelle Double Concentré de Tomate, n’est pas que de la tomate de laquelle on a retiré de l’eau, mais bien plus. Il ne sait pas que mon produit n’est pas artisanal, mais élaboré et personnalisé pour atteindre le maximum de satisfaction culinaire et gustative en association avec les aliments que chacun consomme. Il croit en toute bonne foi que j’ai un seul sachet qu’il a collecté et goûté sur le marché de Lomé.