Mais encore plus intéressant, Mao, dit à son peuple et le rappelle durant tout son discours que la Chine est un pays pauvre et par conséquent, un pays pauvre ne peut compter que sur lui-même, parce qu’aucun pays dans le monde n’a jamais développé un autre pays. Il ajoute aussi qu’un pays ne peut pas se développer sans industrie lourde : l’acier et l’aluminium ! Mais comment posséder l’industrie lourde qui est la seule qui contribue véritablement à développer un pays, sans compter sur l’étranger et surtout sans moyens financiers pour en construire ? Mao a une idée géniale : C’est vrai que la Chine est pauvre. Mais pas complètement. Sur les 600 millions de Chinois, Mao fait remarquer qu’il y a 500 millions d’agriculteurs. Il propose d’utiliser cette force en richesse, de mettre les 500 millions d’agriculteurs à produire ce qui va alimenter une industrie légère et c’est l’argent obtenu qui servira à réaliser le rêve d’industrialisation, l’industrie lourde. Mao prévient, tout cela va durer des dizaines d’années, pour se réaliser, mais pour y arriver, il faudra faire rivaliser les écoles et les universités, afin que beaucoup de cerveaux soient mis à contribution. Je vais vous citer plus loin les propos même de Mao Zedong, à ce sujet, mais d’ici là, nous pouvons constater qu’il a une méthode et un processus pour arriver au développement économique et industriel de son pays, la Chine. 67 ans après, aujourd’hui en 2024, on peut voir que les prévisions de Mao étaient fondées, puisqu’elles se sont réalisées, pour la Chine. Et c’est là où les dirigeants africains, avancent les yeux fermés comme si d’autres dirigeants avant eux n’avaient pas eu à sortir leurs pays de la pauvreté. Le pire est qu’alors que Mao insiste sur le fait que personne ne viendra sortir la Chine de la pauvreté à la place des Chinois, même pas l’Union Soviétique qui était leur principale alliée, à travers le socialisme, les dirigeants africains encore aujourd’hui, font le tour de l’occident à la recherche des investisseurs qui vont venir sauver leurs pays et assurer le développement. C’est en tout cas, ce qui s’est passé au Cameroun, il y a juste deux jours. LES ERREURS FATALES DE PAUL BIYA : CONFONDRE L’INDUSTRIE LOURDE AVEC L’ARTISANAT Nous sommes mardi le 30 juillet 2024 à l’hôtel Hilton de Yaoundé, se tient une cérémonie qui selon les organisateurs, signe le début d’une nouvelle ère de prospérité pour le Cameroun. Le ministre intérimaire des mines, de l’industrie et du développement technologique, le professeur Fuh Calistus Gentry, signe une convention minière au nom du gouvernement camerounais, avec le directeur général de CAMALCO SA, Rana Pratap Singh, qui signe la même convention minière au nom de sa société, pour l’exploitation de la mine de de bauxite Minim-Martap.  Pour montrer combien cette signature était importante pour tout le Cameroun, la cérémonie de signature s’est passée en présence de 4 ministres du gouvernement camerounais. En plus du ministre intérimaire des mines, de l’industrie et du développement technologique, le professeur Fuh Calistus Gentry, il y avait aussi le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Issa Tchiroma Bakari, le ministre des Domaines, du Cadastre et du Foncier, Henri Eyebe Ayissi, et le ministre délégué auprès du ministre des Finances, Yaouba Abdoulaye. Comme si cela ne suffisait pas, le Cameroun a fait arriver une 5ème personnalité de grosse pointure dans l’équipe dirigeante du Cameroun, la directrice générale de Cameroon Telecommunications, CAMTEL, Judith Yah Sunday dite épouse Achidi sur la fiche officielle de cette cérémonie. Rappelez-vous des propos de Mao : « Nous sommes un pays pauvre et personne ne viendra développer la Chine à notre place ». Ici, au Cameroun, c’est le culte de la mendicité assumée. Ce soir-là, le Professeur Fuh Calistus commence son discours en annonçant que « la convention minière est conforme à la nouvelle politique minière décrétée par le Président de la République, et définie par la loi n° 2023/014 du 19 décembre 2023 portant Code minier ». Pour lui,  « Le projet de bauxite Minim-Martap est un projet minier économiquement rentable, écologiquement durable et socialement responsable ». Le ministre dit que « le partenaire de CAMALCO, Eagle Eye Asset Holding, est un partenaire important doté de solides capacités techniques et financières dans le secteur de la bauxite-alumine ». Mais le pire devait encore arriver. Le professeur Fuh Calistus affirme : « En ce qui concerne le contenu détaillé du projet, il vise à optimiser l’exploitation du gisement de bauxite de Minim-Martap en extrayant 5 millions de tonnes de bauxite, en transformant la bauxite en alumine, en transportant ces produits via l’infrastructure ferroviaire existante Ngaoundéré-Yaoundé-Douala et en les exportant vers le port de Douala ou le terminal minéralier du port autonome de Kribi ».