Dans une économie réelle, si Elon Musk, PDG de Tesla se verse une telle rémunération de 56 milliards de dollars, cela voudrait dire que l’entreprise se porte plutôt bien, très bien même et que les bénéfices de la boite sont bien entendu largement supérieurs à ce montant. Eh bien dans le modèle financier en vigueur dans le monde occidental, conduit par les Etats-Unis, il n’en est rien. On est avant tout devant une économie basée sur le bluff, sur l’image positive qu’on paye les journaux spécialisés pour faire dégager de soi, afin d’inciter les possesseurs d’épargnes à croire en toute bonne foi qu’ils profiteraient beaucoup s’ils achetaient des actions de cette société dont tout le monde en parle. Pour bien comprendre comment ça marche ce casino, faisons un tour en arrière de 7 ans, en 2017, pour retrouver à New York, Stéphane Lauer, le correspondant du quotidien français Le Monde, dans un article du 04 avril 2017, dans un article intitulé : "Tesla double Ford en termes de valeur boursière" Sous-titre : "Malgré le peu de voitures vendues et un bilan en déficit, le constructeur de voitures électriques capitalise sur sa vision futuriste." Stéphane Lauer écrit : ---------------------- "Certains diront qu’il s’agit d’une énième bulle spéculative, d’autres d’une étape symbolique qui illustre la métamorphose en cours de l’industrie automobile. Lundi 3 avril 2017, la valeur de Tesla à la Bourse de New York a dépassé celle de Ford. Avec une capitalisation de 48,68 milliards de dollars (45,7 milliards d’euros), le constructeur de voitures électriques, créé il y a seulement treize ans, est désormais la deuxième capitalisation boursière du secteur automobile américain devant Ford, qui est à 45,55 milliards. General Motors (GM), qui pèse 50,96 milliards, est désormais en ligne de mire. Au regard des fondamentaux de chacun des deux constructeurs, la performance a de quoi étonner. Tesla n’a vendu que 76 000 voitures en 2016, contre plus de 6 millions pour Ford. Le premier réalise un chiffre d’affaires vingt fois moins important que le second. Enfin, tandis que la firme d’Elon Musk n’a jamais gagné un seul dollar jusqu’à présent, Ford, créé en 1903, a engrangé plus de 10 milliards de profits en 2016. « Je ne sais pourquoi des gens intelligents ne sont pas capables de voir ce qui se passe. Tesla perd de l’argent sur chaque voiture, ils accusent des pertes d’exploitation de façon continue et, pourtant, tout le monde en parle comme si c’était le constructeur automobile le plus miraculeux de tous les temps », s’étonne l’ancien dirigeant de GM Bob Lutz, dans une interview accordée lundi au Los Angeles Times."
Cet article a été archivé. Obtenir un flash de lecture / Lire a l'aide d'un code flash / je suis abonné