La corruption n’est possible que parce que Bolloré trouve en Afrique, un terreau fertile à ses pratiques. La question qu’on peut légitimement se poser, est : qu’est-ce que les dirigeants africains espèrent obtenir d’un privé qui leur promet 5.000 km de voie ferrée ? Que font-ils de leurs propres industriels ? C’est si illusoire et naïf de croire que quelqu’un viendra développer l’Afrique à notre place. Nous avons vu le cas de l’Italie avec l’exemple d’un seul industriel, Ernesto Brera, sur plusieurs milliers d’industriels qui ont tous incarné le miracle industriel italien, parce qu’à la base, ils ont presque tous bénéficié des commandes publiques. Comment peut-on espérer développer l’Afrique si les commandes publiques sont passées systématiquement à des spéculateurs français ou britanniques ? Paul Biya en confiant la gestion du port de Kribi à Bolloré qui l’a ensuite cédé, sans demander l’avis du Cameroun à MSC a confondu le port commercial, c’est-à-dire, un port spécialisé à la manutention des conteneurs, spécialité de Bolloré et le port industriel qui était l’idée principale de l’état chinois qui a concédé la somme de 2 milliards de dollars pour construire le port de Kribi. Argent qu’on aurait pu facilement rembourser si le port était un port industriel et non un port commercial comme l’a cru Paul Biya et ses conseillers.