Mais entre temps, on a eu le 16 janvier 2024, la visite du Premier ministre nigérien Ali Mahamane Lamine Zeine, accompagné de son ministre de la défense Salifou Modi, qui ont mis les points sur les ‘’i’’ avec les vices-ministres russes Alexandre Fomine et Iounous Evkourov. De quoi ont-ils parlé à Moscou ? Ils ont parlé de la nécessité de combattre les Djihadistes dans le Sahel en se servant de la Géostratégie, depuis la source, depuis la Libye. La délégation nigérienne a pris note des nouvelles perspectives du développement du pays, non plus avec les pays frères de la Cedeao, mais avec un nouvel allié, la Libye.  Pour le comprendre, revenons en arrière d’un an. Nous sommes le 12 janvier 2023, se rend en Libye, William Burns, le directeur des services secrets extérieurs des Etats-Unis appelés : CIA, (Les services secrets intérieurs des Etats-Unis s’appellent : FBI). Devant le maréchal Haftar il se plaint de l'influence de la Russie dans le pays, à travers le groupe paramilitaire, Wagner. « Expulser Wagner de la Libye, était le premier objectif de la visite américaine », disent les libyens qui ont assisté à la réunion avec Burns. En d’autres mots, s’il est en Libye, ce n’est pas tellement pour pacifier le pays, ou pour permettre aux Libyens de trouver la concorde, la paix et la prospérité à jamais détruite par l’Otan, avec sa guerre illégale de 2011 qui s’est terminée par l’assassinat de leur président Mouammar Kadhafi. Mais 7 mois plus tard,  nous sommes le 22 août 2023, sur invitation du maréchal Khalifa Haftar  l'homme fort  de l'Armée nationale libyenne (ANL) à qui Burns a expliqué qu’il n’est en Libye que pour expulser les militaires russes, une délégation de responsables militaires russes, accompagne à Benghazi en Libye, Iounous-bek Bamatguireïevitch Evkourov, ce même vice-ministre russe de la Défense, qui rencontre son homologue du Niger le 16 janvier 2024 à Moscou. Selon le communiqué du ministère russe de la défense le 24/08/2023, durant cette visite de deux jours, les gradés militaires russes et libyens ont discuté des perspectives de coopération militaire en matière de lutte contre le terrorisme et « d'autres questions d'action commune ». En d’autres mots, ils ont discuté du terrorisme qui part de Libye pour infester le Sahel et qu’il faut combattre ensemble.