Ce qu’on ne nous dit pas est que depuis le coup d’état au Niger, les présidents africains qui croyaient s’être constitués une rente familiale grâce à la France et qui prenaient les exemples des successions au Togo, Gabon et au Tchad comme une récompense des services de soumissions bien rendus à la France, doivent en ce moment se poser beaucoup de question. Car désormais, le général Tchiani au Niger a démontré qu’il ne suffit plus d’être adoubé par la France pour rester 40 ans au pouvoir et après former son fils pour prendre la relève. Désormais, tous sentent la terre trembler sous leurs pieds et cela doit sacrée bouffée de plaisir et de satisfaction à tous les africains qui étaient devenus défaitistes à force de voir la France imposer les hommes les plus médiocres et nuls à la tête des pays africains sans aucune possibilité de les enlever, puisque de toutes les façons, on se serait retranché derrière le fait qu’ils ont été élus et qui sont en train de dérouler sous leurs pieds, le tapis luxueux  de la mission civilisationnelle et historique de la démocratie. Depuis la nuit du 26 Août 2023 au Niger, quelque chose s’est rompue dans la chaine de transmission de l’esclavage français en Afrique avec ses suppôts aux ordres. Tchiani enseigne aussi à la France que désormais, tout fidèle peut changer de camp. Et c’est cela la mission des personnes comme moi qui depuis des années s’évertuent à expliquer tous les travers du système capitaliste aux africains, car en côtoyant des diplomates africains  à Genève, quand j’y enseignais Sociologie Politique, j’ai compris que le plus souvent, ces dirigeants africains se trompent en bonne foi. L’école coloniale a fait d’eux des zombies incapables de situer les vrais intérêts de leurs pays. C’est pour cela que je m’empêche de leur tomber dessus, pour passer le plus de mon temps, à décrypter les mécanismes de leur mise en esclavage perpétuel. A Paris, pour la première fois, ils se posent une question qui fait plaisir en Afrique : « Désormais, à qui le tour ? » Et le fait qu’ils n’ont pas la réponse est une note d’espoir pour le futur d’une nouvelle Afrique décidemment tournée vers le progrès humain, vers son émancipation.