"Bien sûr, quelqu'un peut toucher le jackpot. Mais laisser penser qu'il est possible - et viable ! - de s'enrichir via le hasard, c'est profiter de la vulnérabilité de gens financièrement fragiles", (…)  "On ne produit pas de la richesse avec de la chance. C'est honteux que de le faire croire. On produit de la richesse grâce à des canaux de redistribution, aujourd'hui grippés, à la lutte contre les inégalités… Subtiliser ces rôles essentiels de l'Etat et les remplacer par une société de jeux d'argent est d'un cynisme sans comparaison, en plus d'être dangereux". Il ajoute : "En tendance, ce sont donc essentiellement les employés et les ouvriers qui jouent. Ce sont eux à qui l'on fait dépenser une fortune, dans un contexte où les plus riches s'enrichissent et les plus précaires s'appauvrissent comme le rappelle le dernier rapport de l'OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques), pour du vent. Pour une illusion", ces catégories (de pauvres français) là constituent une "variable d'ajustement aux yeux du pouvoir". (…) "D'un côté on leur fait miroiter l'enrichissement personnel et on fait de gros sous sur leurs espoirs personnels tandis que de l'autre on profite de leurs habitudes pour les sanctionner financièrement… Et là encore faire des profits. Le jeux du hasard, c'est un véritable impôt sur les pauvres".