J'avais ainsi pu remarquer que, contrairement aux artistes, écrivains et musiciens africains qui passaient leur temps à dénoncer la pauvreté, la corruption et chanter pour une Afrique libre,  les films français et américains que me prêtaient gracieusement le Centre Culturel Français et le Centre Culturel Américain de Douala, faisaient dégager un autre rôle de l'auteur, de l'écrivain, du cinéaste, non plus celui de montrer la société telle qu'elle est et de crier pour que les choses changent.  Mais, ces écrivains, ces réalisateurs,  à travers les films, amenaient plutôt les spectateurs à rêver un monde merveilleux vers lequel tendre si on faisait certains changements. Si on adoptait certains comportements.