QUELLES LECONS POUR L’AFRIQUE Pour ne pas violer les règles de l’OMC, il y a à parier que les compagnies aériennes chinoises vont lancer des appels d’offre en précisant bien entendu qu’elles vont faire jouer la concurrence. Et si dès sa première mouture le C919 est 30% moins cher que ses 2 principaux concurrents, B737 et A320, il y a à parier que le match qui nous attend les prochains 20 ans ne laissent pas beaucoup de marge ni à Airbus, ni à Boeing. Le pire dans tout cela est que les Chinois continuent avec leur conception communiste du capitaliste avec un sujet économique qui est public et qui concentre les moyens illimités pour plier n’importe quel concurrent. Et si en plus il a de son côté, l’avantage d’avoir le marché vierge à couvrir, alors que celui des principaux concurrents sont déjà saturés depuis au moins une décennie. Les Américains avaient passé le plus de temps à étudier comment mettre à genoux la Russie, ils ont complètement oublié que cette Russie n’avait jamais eu les moyens pour être une vraie menace, puisque durant toute la période de la guerre froide de 1945 à 1991, le PIB de l’Union Soviétique n’avait jamais atteint les 40% du PIB des Etats-Unis. Aujourd’hui qu’ils ont en face un vrai ennemi, la Chine, avec les mêmes moyens, de la force de frappe, et surtout, les mêmes ambitions de leadership mondial, ils semblent perdus. Le transfert de technologie n’existe pas. Et il est absurde que les dirigeants et intellectuels africains continuent de l’implorer comme si il existait un seul pays sur cette planète qui renoncerait à son avantage pour livrer gratuitement ses secrets de fabrication à un autre sous prétexte de l’amitié. La Mairie de Shanghai est en même temps opérateur économique, capable de monter des projets viables dans des secteurs aussi stratégiques que l’aviation, de la fabrication des avions, jusqu’à création de ses propres compagnies aériennes au départ de sa capitale pour créer la richesse et dynamiser son économie. Quand les mairies africaines commenceront-elles à comprendre qu’aucune promesse électorale ne sera jamais respectée si on n’a pas auparavant réfléchi sérieusement sur là où on doit prendre l’argent.