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917- 242- "Nationalisme, colonialisme et littérature" de Terry Eagleton, Frédéric James on et Edward W. Said (dans la collection : Qu'est-ce que je lis ce soir)
Ces 3 auteurs parlent de l'Irlande sous colonisation britannique et le comportement des intellectuels irlandais pour seconder la colonisation ou pour la combattre.
On a l'impression qu'ils parlent d'Afrique.
Ils expliquent que lorsqu'un pays est sous domination étrangère, il n'y a que 2 positions pour un intellectuel : se soumettre ou combattre la soumission.
Ils nous disent aussi qu'il existe une troisième voie créée par l'impérialisme, c'est la diversion, parler de faux sujets pour faire semblant de s'opposer, qui au final est une manière de soutenir indirectement le bourreau.
A la page 44, les auteurs ont écrit ceci :
"l'impérialisme a produit une littérature spécifique, et laissé des traces tangibles sur le contenu d'autres œuvres littéraires. Car la structure de l'impérialisme laisse sa marque sur les formes internes de cette nouvelle mutation du langage littéraire et artistique...
Page 45
"Les intellectuels de la diversion ne mentionnent quasiment pas l'impérialisme ou le colonialisme en tant que tel. Leurs livres, de prime abord semblent n'avoir aucun contenu politique ; ils offrent à l'analyse des particularités qui sont d'ordre purement stylistique ou linguistique".
"Selon un des stéréotypes les plus courants, ces intellectuels (de la diversion) sont apolitiques; tout entier tournés vers l'intériorité, ils se désintéressent du matériau social que l'on associe au réalisme; ils donnent une place accrue à la subjectivité et à l'introspection..."
Tenez-vous bien, ils ne sont pas en train de parler des Égyptologues africains, intellectuels spécialistes de la diversion et du somnifère, qui vont tous nous parler des exploits de leur pseudo ancêtre, Ramses II, pour ne pas toucher aux intérêts de leurs maîtres blancs. Il ne faut surtout pas dénoncer les crimes coloniaux de leurs maîtres blancs, mais faire diversion pour trouver sa place d'intermédiaire entre le maître et la masse d'incultes colonisés.
Ils ne nous parlent pas d'une pseudo littérature dite negro-africaine inventée par la France et l'Angleterre pour servir de somnifère à plusieurs générations de la jeunesse africaine qui a été ainsi neutralisée.
Ces intellectuels colonialistes, qui magnifient la beauté de la langue française ne savent peut-être pas que la langue Sawa ou le Wolof, sont encore plus belles, lorsqu'elles sont bien agencées de manière à avoir une uniformité dans la terminaison des deux ou de plusieurs phrases, qu'on appelle, rimes pour faire chic.
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