« Tôt ou tard les Européens s'établiront au centre de l'Afrique, comme ils se sont établis au cœur des deux Amériques; alors il faudra bien que les nègres travaillent. Qu'ils travaillent dès maintenant : c'est notre droit de les y contraindre.  A cet égard je préfèrerais, je l'avoue, qu'au lieu d'abolir l'esclavage des noirs, on l'eût placé sous l'inspection des gouvernements ». Et c’est cette inspection des gouvernements qui prendra le nom de « Colonisation du continent africain ». « il faudra bien que les nègres travaillent » et ce travail s’appelle comme à l’époque de l’esclavage, la culture du coton, la culture du cacao, la culture du café. Avec ces cultures, l’esclavage n’est jamais fini sur le continent africain. Ce n’est pas la Chine qui continue de maintenir les africains dans cet esclavage du coton dont parlait Karl Max pour alimenter les usines en Occident encore en 2022. Ce n’est pas la Chine qui continue comme fait l’Europe de maintenir les africains dans cet esclavage du café et du cacao en cette fin de 2022, pour alimenter les usines en Italie, en Belgique, en Suisse, en France, au Royaume Uni ou en Allemagne. Aucun grain de café ne quitte les plantations de Nkongsamba au Cameroun pour les usines chinoises, comme c’est le cas pour les usines italiennes et françaises. Aucun grain de cacao ne quitte les plantations de Nanga-Eboko au Cameroun pour les usines chinoises comme c’est le cas aujourd’hui pour les usines françaises, belges et allemandes. Si les européens devaient payer à leurs esclaves africains le vrai prix du café, du cacao ou du coton, ils ne pourraient pas prospérer pour les centaines d’années comme ils l’ont fait. On est en face donc d’une industrialisation qui a constamment besoin d’esclaves pour prospérer. Ce n’est pas la Chine qui a imposé à des pays africains une monnaie coloniales comme le Franc CFA pour les empêcher d’utiliser le levier monétaire pour gérer leurs économies. En quoi donc, la Chine colonise-t-elle l’Afrique ?  Mystère !